Après l’étape d’hier qui avait permis à Nasser Al-Attiyah de revenir à 24 secondes de Carlos Sainz au général, en ce mercredi 15 janvier, la 10ème étape du Dakar 2020 entre Haradh et Shubaytah s’annonçait encore disputée. Et elle le fut !
Parti sur un gros rythme, après seulement 87 km, Carlos Sainz devançait déjà Nasser Al-Attiyah de près d’une minute et de deux son coéquipier Stéphane Peterhansel. Un écart qu’El Matador continua de creuser au fil des kilomètres. La preuve, après 174 km, le pilote espagnol comptait plus de deux minutes d’avance sur Nasser Al-Attiyah et un peu plus sur Stéphane Peterhansel.
Puis, arriva le km 200 du road-book où bon nombre de concurrents, y compris les favoris, jardinèrent un peu. A commencer par Stéphane Peterhansel qui y perdit près de 12 minutes sur un Carlos Sainz bien inspiré. Pire, Nasser Al-Attiyah y tourna en rond durant 17 minutes.
A la décharge du pilote qatari, la visibilité était en train de se dégrader à vitesse grande V. La faute à des vents violents s’intensifiant. Des conditions météo rendant difficile et dangereux l’usage des hélicoptères. Du coup, la direction de course décida d’arrêter la spéciale, en prenant en compte le classement au km 223.
Tout bénef pour Carlos Sainz qui remporte ainsi la 10e étape devant Jakub Przygonski et Giniel de Villiers. Le pilote Mini profite surtout de l’égarement de Stéphane Peterhansel et Nasser Al-Attiyah pour reprendre 18 minutes d’avance au classement général sur les deux hommes.
Côté frenchys, cette neutralisation fit le bonheur de Pierre Lachaume qui classe sa Peugeot à une superbe 4ème place du scratch. Pour sa part, Matthieu Serradori termine 13ème à un peu plus d’une minute de Stephane Peterhansel. Enfin, pas sûr que Jérôme Renaud puisse rallier le bivouac ce soir car le français a retourné sa voiture au km 126 de la spéciale et cherche une solution pour pouvoir repartir.
Autre pilote à avoir fait une figure : Fernando Alonso, victime d’un double tonneaux dès les premiers kilomètres. Par chance, sa Toyota put continuer sa route… mais sans pare-brise. Conséquence directe, l’ancien Champion du Monde de Formule 1 arriva à la neutralisation avec plus d’une heure et quart de retard.